À propos d'anges exterminateurs, de l'apocalypse et d'autres impuissances (de John Martin à Dino Buzzati)
DOI :
https://doi.org/10.26754/ojs_bunuel/bunuel.202217083Mots-clés :
Luis Buñuel, L’Ange exterminateur, John Martin, The Destroying Angel, Dino Buzzati.Résumé
Cet article examine certains des antécédents les plus négligés de L’Ange exterminateur (1962) de Luis Buñuel, en particulier ceux qui le lient à Dino Buzzati et - à travers lui ou d’autres liens - à l'artiste anglais John Martin et son dessin The Destroying Angel (1833). Mais aussi à ses gravures du Paradis perdu de John Milton et autres images apocalyptiques qui ont fasciné Emily Brontë, dont le roman Les Hauts de Hurlevent a tant intéressé Buñuel. D’autre part, les mises à jour de ces thèmes et "angélologies" ne manquaient pas dans le contexte d’avant-garde espagnol qui a nourri le cinéaste, marquant les crises personnelles et esthétiques qui ont conduit des compagnons de génération tels que Federico García Lorca ou Rafael Alberti au surréalisme. De plus, The Destroying Angel servira de point de départ à la nouvelle de Buzzati La fine del mondo (1944). Et dans une autre des nouvelles de l’écrivain italien, Paura alla Scala (1949), la situation claustrophobe des membres de la meilleure société milanaise, incapables de quitter la salle de réception de l’opéra après avoir assisté à une représentation, se déroule dans un notable parallélisme avec le film de Buñuel.
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