Du jardin au cimetière : nature, sacrifice et gestion du deuil dans le roman d'éducation pour filles (1860-1910).
DOI :
https://doi.org/10.26754/ojs_ondina/ond.202054446Résumé
À partir des années 1850, la vogue du roman pour enfants destiné à un lectorat féminin de dix à quatorze ans se développe autant en France qu'aux États-Unis et en Angleterre. Ces romans enseignent autant l'acquisition de normes sociales que la gestion de l'émotivité. Dans le cycle de Sophie (Les Malheurs de Sophie, Les Petites filles modèles, Les Vacances, 1857-1859) de la comtesse de Ségur et The Secret Garden (1911) de Frances Hodgson Burnett, les fillettes entretiennent un jardin qui enseigne l'effort, mais dévoile le caractère indomptable de la nature. S'il apprend à arracher les passions mauvaises et à attendre que les bonnes portent du fruit, le jardin enseigne à la petite fille que le corps est destiné à aimer et à mourir. La nature se révèle comme « physis », mouvement de croissance inévitable dont le terme est la mort. Derrière l'image joyeuse du jardin intérieur conquis par l'effort et la patience, le roman préparerait la sensibilité féminine à appréhender la passion et la mort.
Mots-clefs :
roman initiatique, deuil, séparation, colère, orphelinat, veuvage, solitude, féminité.
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##plugins.generic.dates.accepted## 2020-11-15
##plugins.generic.dates.published## 2021-01-12