La remise en cause du merveilleux comme source d’avatars du «Roi grenouille» dans la littérature de jeunesse et au-delà.
DOI :
https://doi.org/10.26754/ojs_ondina/ond.201812032Résumé
S’il adopte le pacte narratif proposé par les contes, le lecteur ne sera pas plus surpris d’entendre parler les animaux que de voir un batracien se transformer en prince comme dans Le Roi Grenouille des frères Grimm. La métamorphose de l’animal intervient − chacun est prêt à en jurer et pense d’ailleurs se souvenir parfaitement de l’épisode − à la suite d’un baiser reçu par celui-ci. Or, même si l’on trouve difficilement trace de cet épisode dans le conte d’origine, la postérité a pourtant retenu prioritairement ce geste exhaussé au rang de mythe, lequel a ensuite donné lieu, à l’issue de renversements, mutations, reformulations, transpositions, et autres réécritures à divers degrés, à quantité d’avatars, essentiellement en littérature de jeunesse mais aussi dans les domaines les plus variés et les plus inattendus. Par l’étude de quelques exemples, nous entendons montrer comment ces nouvelles versions s’élaborent en s’appuyant certes sur le merveilleux mais en le tournant en dérision, dans un cadre où réel et fiction s’entremêlent souvent. L’objectif serait-il de rendre moins candide un lecteur supposé naïf en mettant à mal l’univers du conte, ou tout simplement de faire sourire à partir d’une image partagée se muant en référence culturelle obligée, ancrée dans la mémoire collective ?
Mots clés : Réécriture ; intertextualité ; merveilleux ; métamorphose ; humour.
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