La trama madre-hija en las novelas de Julia Franck y Violette Leduc

Abstract

Este trabajo explora comparativamente la elaboración de la trama madre-hija en algunas novelas de la francesa Violette Leduc, principalmente en L´Asphyxie (1946) y en Ravages (1955) y en Die Mittagsfrau (2007) de la autora alemana Julia Franck. Estos textos se discuten como críticas a las pautas y creencias sociales hegemónicas sobre los roles de la mujer y la maternidad, que resultan en una reelaboración de la clásica trama ficcional madre-hija. Nos proponemos indagar acerca de la construcción y el funcionamiento de esta trama en estas autoras y de esta crítica en la narrativa a la subjetividad femenina pensada desde una sexualidad binaria. A través del marco teórico del feminismo francés de Luce Irigaray, nuestra indagación pone de manifiesto el sustrato ideológico de estas representaciones simbólicas en sus ficciones. El análisis encuentra en las obras puntos de contacto con las teorizaciones de Irigaray sobre la maternidad, donde las autoras parecen elaborar un contradiscurso a las narrativas públicas sobre la figura de la mujer-madre y, así también, revertir la tradición de la representación simbólico-literaria de la misma.  

Ce travail explore comparativement l’élaboration de la trame mère-fille dans quelques romans de Violette Leduc, notamment dans L’Asphyxie (1946) et dans Ravages (1955) et dans Die Mittagsfrau (2007) de l’écrivaine allemande Julia Franck. Ces textes se présentent comme des critiques aux règles et croyances sociales hégémoniques sur les rôles de la femme et de la maternité qui se soldent par une réélaboration de la trame fictionnelle classique mère-enfant. Nous nous interrogerons sur la construction et le fonctionnement de cette trame chez ces auteurs et de cette critique dans leurs romans de la subjectivité féminine pensée en tant que sexualité binaire.  À partir du cadre théorique du féminisme français de Luce Irigaray, notre analyse met en évidence le substrat idéologique de ces représentations symboliques dans leurs fictions. L’étude trouve dans leurs œuvres des points de contact avec les théorisations d’Irigaray sur la maternité, où les auteurs semblent élaborer un contre-discours au discours public sur la figure femme-mère pour renverser ainsi la tradition de la représentation symbolico-littéraire de cette figure.